Identité sans frontières Le mythe et l’esprit de corps de la Légion étrangère

Abstract

Grâce à son passé colonial et à son rôle (changeant) dans la politique mondiale, la France a une expérience considérable de la manière de faire valoir ses intérêts de la manière la plus efficace, même dans des régions éloignées de son propre centre de pouvoir européen. Cette défense a des composantes politiques, économiques, culturelles et militaires. Il existe de nombreuses formes de ces actions armées éventuelles, mais dans ces cas, la France fait généralement appel à la Légion étrangère, qui a été un défenseur fiable des intérêts français partout depuis sa création.
Toutes les grandes unités militaires ont une histoire et un mythe qui naissent et développent avec l’activité de ces corps sur les champs de bataille. Dans le cas de la Légion étrangère, deux mythes se confrontent : celui noir et négatif (une diabolisation) et celui clair et positif (une canonisation). Tous les deux sont basés sur la vérité ce qu’ils exagèrent, amplifient, sélectionnent selon leurs objectifs. Le rôle de la Légion est essentiel dans la construction de ce mythe d’une part par ses actions, d’autre part, par son intervention au processus à sa propre faveur. Cette construction implique trois agents (mémoire, histoire, présent) et la Légion a su gérer les interactions, encadrer l’évolution du mythe en conservant les structures et en diffusant une image en faveur d’une légiomanie contre une légiophobie. L’esprit de corps contribue à cette activité de propagande réussie, ainsi sa « politique intérieure » (commémorations, rites, traditions) soutient sa « politique extérieure » (relations publiques, documentaires, etc.).
Dans la présente étude, on essaye de présenter la brève histoire de cette unité mondialement connue et réputée. En basant sur cet arrière-plan historique, on fait connaissance avec l’évolution des mythes qui l’entourent ainsi que son esprit de corps particulier qui exerce une influence également sur son image.